lundi 31 décembre 2018

Coup de gueule numéro 4 : lorsque des décisions ne sont pas prises

La démocratie est considérée comme le système politique le plus juste et le plus équitable (one man, one vote). Toutefois, elle donne parfois lieu a des débats curieux (la population suisse qui doit se prononcer sur le soutien à apporter aux détenteurs de vaches à corne) ou à des résultats inattendus (par exemple l'élection de Donald Trump).

Il arrive aussi parfois que des décisions ne soient pas prises. Ces dernières semaines en ont donné de très nombreux exemples, en voici trois :

1) Le 25 novembre, le peuple suisse s'est prononcé sur une initiative (dite de l'autodétermination) visant à garantir la démocratie directe suisse, via les votations populaires, afin qu'une décision prise par les citoyens ne soit pas invalidée par le droit international (sous réserve du respect des règles impératives et des droits de l'homme). L'initiative est rejetée, avec pour conséquence la primauté du droit international sur la Constitution et la souveraineté du peuple...

2) Le 11 décembre, le parlement suisse rejette une nouvelle loi sur le CO2, qui prévoyait initialement une modeste taxe sur les billets d'avion, une augmentation de l'essence de quelques centimes, entre autres. Comment va-t-on réussir à diminuer nos émissions de CO2 ? Pour le moment, nos représentants élus n'ont pas répondu à cette question...

3) La conférence sur le réchauffement climatique (COP24), qui s'est tenue en Pologne, s'est terminée le 15 décembre sans qu'aucune décision significative a été prise. Nos représentants (chefs de gouvernement, ministres, etc.) ont ergoté pendant 2 semaines à Katowice pour finalement ne pas décider grand-chose, et même refuser que soit mentionné dans le texte final toute référence à la sécurité alimentaire. Celle-ci ne sera en effet plus garantie avec une hausse de la température (canicule => sécheresse => baisse des rendements agricoles => risque de famines). Les générations présentes et futures apprécieront...