- Le 14 juillet à Nice, un djihadiste au volant d'un camion tue 84 personnes
- Le 18 juillet à Wurtzbourg, un demandeur d'asile (afghan ou pakistanais) attaque à la hache les passagers d'un train
- Le 22 juillet à Munich, un Germano-Iranien tue 9 jeunes dans un fast-food près d'un centre commercial
- Le 24 juillet à Reutlingen, un demandeur d'asile syrien tue une femme à la machette
- Toujours le 24 juillet à Ansbach, un réfugié syrien commet un attentat suicide en se faisant exploser.
- Le 26 juillet à l'église de Saint-Etienne-du-Rouvray, deux jeunes djihadistes égorgent avec un couteau un prêtre de 84 ans pendant la messe.
- Quatre ont été revendiqués par l'Etat islamique (Nice, Wurtzbourg, Ansbach, Saint-Etienne-du-Rouvray). Le mobile terroriste n'a été retenu ni à Munich (crise de folie meurtrière), ni à Reutlingen (drame passionnel).
- C'est seulement à Munich qu'une arme à feu a été utilisée (pistolet Glock acheté au marché noir).
- Dans tous les autres cas, pas d'arme à feu (camion, hache, machette, bombe artisanale et couteau): inutile donc d'interdire la vente légale d'armes à feu, puisqu'une personne déterminée commettra son méfait par d'autres moyens (armes blanches utilisées dans la plupart des cas récents)
- Bilan de ces drames, qui ont monopolisés l'attention médiatique ces deux dernières semaines : 95 morts. Ils s'ajoutent aux 200 attentats revendiqués par l'Etat islamique, et qui ont fait 3'000 morts au total, principalement au Proche et Moyen-Orient (notamment en Syrie, Irak, Afghanistan). En comparaison, la guerre en Syrie, commencée en mars 2011 à ce jour, a fait de 260'000 à 470'000 morts d'après les estimations de diverses ONG et de l'ONU.
Il est en effet des plus funestes pour notre avenir commun que ces attentats accaparent toute l'attention des politiques (à des fin électoralistes), des médias (le sensationnel est vendeur) et donc du public, au détriment d'enjeux qui auront des conséquences bien plus dramatiques, sur le moyen et le long terme. A moins qu'il soit commode de passer sous silence les crises à venir, comme la poussière que l'on dissimule sous le tapis ?
Voici pourtant les priorités qui devraient dès à présent mobiliser toutes les énergies :
- stabiliser et réglementer la finance mondiale, au bord de l'effondrement (dans un bis repetita de la crise des subprimes, du krach boursier de 2008 et des faillites bancaires qui s'en sont suivies). Voir à ce sujet l'article à venir en août sur la finance de l'ombre.
- concrétiser enfin la transition énergétique, pour limiter les pénuries liées à la fin proche du pétrole abondant et bon marché, et survivre à la crise écologique majeure à venir (réchauffement climatique, chute de la biodiversité).
- produire/consommer local, et décentraliser les systèmes d'approvisionnement et les infrastructures qui fournissent nos ressources (eau, alimentation, énergie, soins) pour qu'ils soient résistants, durables et résilients (voir l'article précédent au sujet de l'effondrement).
Fred Deion
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