mercredi 31 octobre 2018

Coup de gueule numéro 3 : génocide dans l'indifférence

Dans son dernier rapport, le Fonds mondial pour la nature (WWF) nous dit que sous la pression de l'homme, la planète a vu ses populations de vertébrés sauvages décliner de 60% depuis 1970.

Causes : surpêche et braconnage, pollutions, sécheresse et épuisement des sols, destruction de l'habitat naturel (notamment déforestation au profit de l'agriculture intensive, de l'extraction minière, de l'urbanisation).

Ce génocide sur les espèces se déroule à peu près dans l'indifférence. Logique, ce n'est jamais l'auteur d'un génocide qui le dénonce. D'autant moins que son auteur en est aussi le bénéficiaire. Ainsi, l'homme pille toutes les ressources disponibles, consomme, gaspille, rejette des déchets sans aucune considération pour l'environnement, détruit les biotopes pour son seul bénéfice (ses infrastructures de transport, son habitat, etc.), sans tenir compte des services rendus par la nature : pollinisation, fourniture de ressources essentielles à la survie de l'homme, comme les sols et l'eau.

Et c'est là que la situation serait ironique si elle n'était pas tragique : en puisant sans fin dans la nature, comme si ses ressources étaient illimitées, l'homme est arrivé au point où son comportement avide et prédateur le met lui-même en danger. Il y a plus de déchets que de poissons dans les océans (dont une partie ingérée par ceux-ci, puis par l'homme via sa propre consommation de produits de la mer). L'homme souffre de sa propre pollution (par exemple, dans le cas de la pollution atmosphérique, via des maladies pulmonaires). De toutes les ressources, l'eau est la plus exemplaire, car absolument vitale : un homme meurt après 3 jours sans s'hydrater. Il y a déjà des pénuries d'eau dans la ville sud-africaine du Cap. D'autres zones très peuplées sont menacées de stress hydrique ces prochaines années : Californie, Inde, Egypte, etc.

De criminel, le comportement égoïste de l'homme devient donc auto-destructeur. Il sera bien difficile d'expliquer aux plus jeunes pourquoi notre génération n'a pas eu la volonté de changer de trajectoire pour éviter ce suicide collectif programmé.

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